dimanche 28 juillet 2013

Eglise St-Germain-l'Auxerrois - Dourdan

Sources: panneaux et plaquettes à l'intérieur de l'église, et plaque à l'entrée.


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Eglise

A partir de 1150, débutent les premières campagnes de travaux. Il existe une église primitive qui est agrandie au XIIè siècle. Construction d'un nouveau choeur. Le prieuré de Dourdan dépend de l'abbaye de St-Cheron-les-Chartres.

Début XIIIè siècle: deuxième campagne de construction: piliers, triforium, fenêtres hautes.

Milieu XIIè siècle - début XIVè siècle: achèvement de l'édifice, construction des piles de la nef, portail occidental.

Destructions de la Guerre de Cent Ans: la ville est assiégée par le comte de Salisbury, l'église voisine du château subit des dommages (parties hautes de la nef et tour nord).

Fin XVè siècle: reconstruction des parties démolies et construction de la chapelle latérale (chapelle de la Conception).


Dans la nef, le triforium et les fenêtres hautes sont reconstruites après la Guerre de Cent Ans. 

Les chapelles latérales nord: entre les contreforts des trois travées de la nef et la première travée du choeur sont construites, à la fin du Moyen-Age, trois chapelles et une belle porte sculptée.

Les travaux de l'amiral de Graville: en 1513, Louis XII cède Dourdan à Louis Malet de Graville qui fait reconstruire les voûtes de la nef et sans doute le clocher nord.

Les guerres de religion: en 1567, les soldats de Montgomery profanent les reliques de St Etienne conservées dans l'église.
Le capitaine Jacques Dargiens, qui organise les défenses de la ville face aux troupes d'Henri IV, fait détruire les accès aux clochers pour empêcher qu'ils ne servent de base de tir à l'ennemi.
Au cours des évènements, les flèches des clochers sont détruites et la charpente du vaisseau central brûle.
Les flèches et la charpente sont reconstruites vers 1645. La façade occidentale est restaurée.

1690 - 1696: construction d'un nouveau bâtiment derrière le choeur: la chapelle de la Vierge.

1771: au sud, construction de la sacristie.

La période révolutionnaire: à partir de 1790, le prieuré perd progressivement ses sources de revenus.

En 1791: la paroisse St-Pierre est réunie à St-Germain.

1793: les clôtures des chapelles sont supprimées. Les cloches sont détruites.

1794: le Directoire du district ordonne la démolition des flèches de l'église. L'église sert de prison puis de dépôt de fourrage. Elle est réouverte au culte en 1795.

Le XIXè siècle: lors de son passage à Dourdan, le 24 août 1806, Napoléon fait don d'une somme de 6000 francs destinée pour moitié aux réparations de l'église. Cette somme a peut-être permis de reconstruire les flèches des clochers.


Les premiers travaux de restauration du monument débutent en 1867, sous la direction de l'architecte Queyron, inspecteur principal des travaux de Notre-Dame de Paris.

1868: reconstruction des voûtes du vaisseau central et restauration des fenêtres hautes du choeur.

1869-70: tous les autels des chapelles latérales et du choeur sont refaits. 

1872: travaux de gros oeuvre, reprise des remplages des fenêtres gothiques, reprise des sols.

1873: peintures décoratives.

1876: la tribune d'orgue et les grilles du choeur sont remplacées dans le style néo-gothique.

1885: démolition des échoppes construites entre les contreforts.

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Voûte de la nef

Tout comme la jolie petite ville qui l'entoure, l'église de Dourdan a une origine fort ancienne. Certains attribuent la fondation d'une première église à Berthe, mère de Charlemagne au VIIè siècle... Il n'en reste évidemment aucun vestige.

Toujours est-il qu'en 1150, l'église St-Germain est concédée aux chanoines de Saint-Chéron. La partie de l'actuel bas côté gauche avec son curieux arc à voussure semble dater de cette époque. Au XIIIè siècle, l'édifice se transforme, en témoignent les trois magnifiques piliers (à droite de la nef) contemporains et similaires à ceux de Notre-Dame de Paris (vers 1270).

La chapelle de la Vierge


C'est ici que l'on conserve et vénère l'Eucharistie, c'est un espace de prière qui réclame silence et respect.

Le très beau tabernacle en bois doré du XVIIIè siècle, sa porte est ornée d'une décoration évoquant la Trinité Sainte: la gloire du Père, l'Agneau Pascal et la Colombe du Saint-Esprit.

Les colonnes de marbre furent offertes par Anne d'Autriche en 1648. La reine vint prier plusieurs fois à Dourdan. A noter également sous les statues de Ste Geneviève et St Jacques, deux médaillons dorés représentant la fuite en Egypte, ainsi que l'enfance de Jésus et Jean Baptiste. L'actuelle statue de la Vierge date de 1826.

 
Vitraux de droite

 
Vitraux de gauche

Les quatre vitraux furent installés en 1899, ils représentent les épisodes de la vie de la Vierge que l'on médite pendant la prière du Rosaire.


Orgue

A l'opposé, les orgues et leur buffet datent de 1875, mais furent complètement restaurés il y a quelques années, c'est un très bel instrument aux jeux typiquement "Romantiques".

La nef


Nef


Colonnettes du Triforium

Très élancée avec son remarquable Triforium dont on admire les séries de colonnettes de formes et de styles différents. 


Baies ogivales

Au-dessus, les magnifiques baies ogivales contribuent à donner l'impression de légèreté.


Notre-Dame de pitié

Au milieu de la Nef, à gauche, on trouve la très belle Notre-Dame de pitié en bois du XVIIè siècle. L'expression des visages est particulièrement émouvante.

Le bas côté droit

Bas côté droit - A droite de l'image, le cénotaphe de la guerre de 1914-1918

De part et d'autre du cénotaphe de la guerre de 1914-1918, deux vieilles statues de bois; à droite St Jacques, celle de gauche reste à identifier...


Chapelle latérale

Dans la chapelle latérale: un grand Christ avec un décor peint du début du XXè siècle.


Vitraux - Ste Emilie, St François de Sales, Ste Amélie

Les vitraux représentant Ste Emilie, St François de Sales, et Ste Amélie datent de la fin du XIXè siècle.

Le bas côté gauche

Pierre tombale de Guillaume de Chatignonville

Encastrée dans le mur, la pierre tombale de Guillaume Seigneur de Chatignonville au XIVè siècle: cette superbe dalle quitta ce charmant village au XIXè siècle. Elle est classée monument historique depuis 1908.


Chapelle St Joseph

Les fresques XIXè des chapelles latérales ne sont pas en très bon état.


St Germain d'Auxerre

Sur un pilier qui sépare la Nef du bas côté, on remarque St Germain d'Auxerre, patron de la paroisse (statue du début du XIXè siècle).


 
Vitraux de la chapelle St Joseph et de la chapelle St Etienne

Les verrières des chapelles latérales sont particulièrement réussies. Bel exemple du vitrail du XIXè siècle.


Fonts baptismaux

La dernière chapelle contient les fonts baptismaux.


Chaire de St Pierre

Vitrail posé en 1880 à la demande de la donatrice, Mme Curot-Desprez, représentée en médaillon.

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